mardi 11 avril 2017

Apostolat Ecologique des jeunes Cynesa auprès des malades

Le sacrement de confirmation scelle la feuille verte de la mission des chrétiens. Chaque chrétien, à l’image des apôtres, forts symboles de cette mission, est appelé de l’encrer davantage en lui afin qu’elle produise des fruits : amener plus de monde à croire à la parole, à recentrer Jésus dans sa vie, à poser des gestes salutaires envers les prochains (Jn 1, 41 ; Jn 4,39 ; Ac 9,20). 
Le Pape François ne cesse de le rappeler dans ses évangiles (Evangelii Gaudium).
Il sied de rappeler que le mot apostolat_apostoloi en grec veut dire envoyé, en faisant allusion à l’appel que Jésus adresse à ses apôtres pour qu’ils poursuivent sa mission (annoncer le royaume de Dieu partout dans le monde).
L’apostolat nous envoie afin de frayer les chemins de la terre pour en faire des voies qui, malgré les obstacles, mèneront les âmes au Seigneur, de prendre part, en tant que citoyens ordinaires à toutes les activités temporelles, pour être le levain qui se doit de faire monter toute la pâte.
Nous sommes davantage greffés sur le Christ grâce à la mission apostolique car ayant été identifiés à Lui par le baptême et préparés à la mission par la confirmation.
Les jeunes CYNESA s’accrochent sur cette lancée et veulent tant soit peu apporter leur pierre à l’édifice. Ces jeunes qui ont pour champ de bataille la préservation de l’environnement, ont compris que le partage ne tient pas de la richesse matérielle mais de l’abondance de l’esprit. L’apostolat est le témoignage de cette abondance d’esprit et chaque instant, il nous permet de découvrir davantage l’amour ineffable de Dieu et à en faire la louange.
La pratique de l’apostolat dans les hôpitaux de la ville de Bukavu est habituelle. Il est très souvent réalisé par les communautés ecclésiastiques/vivantes de base, par les multiples et différents sacerdoces ministériels, mais également par d’autres groupes constitués à cette fin (membres d’une même organisation, membres d’une famille élargie,…).
Ces sacerdoces ministériels de l’Eglise_Mère  apportent usuellement et de manière modélisée des aides auprès des malades: habits, souliers, nourritures, autres aides en nature et certains vont jusqu’à réaliser des cotisations pour payer les frais d’hôpital aux plus démunis.
Les dégradations environnementales affectent les plus faibles, les plus pauvres. Et les hôpitaux regorgent, les faibles et les pauvres. L’homme faible de maladie trouverait un réconfort dans la beauté de son milieu de vie, dans le propre du lieu qui l’environne. C’est ainsi qu’au-delà de leur apporter la nourriture, les habits et les autres aides, ils ont besoin d’un endroit sain, beau et propre.
Les jeunes CYNESA, tout en compatissant avec les malades, apportent cette spécificité dans cette exercice chrétien au sein de certains hôpitaux de la ville.
Ils se sont engagés de mettre leur vigueur, leur force et leur énergie au service de l’hygiène et l’assainissement des hôpitaux. Cela dans le dessein de rendre beaucoup plus propres et plus beaux les enceintes sanitaires. Ils sensibilisent aussi sur l’assainissement et l’hygiène au sein des hôpitaux.
Travaux d’embellissement des jardins de l’Hôpital Général de Référence Dr. Rau de Ciriri à Bukavu, S_K en RDCongo
Dans notre programme nous l’avons abusivement appelé « apostolat écologique », c’est cet apostolat qui consiste à apporter une aide dans le domaine de l’hygiène, l’assainissement et l’ornement de l’hôpital.
Cette démarche, tire ses origines d’une visite apostolique que deux de leurs  avaient effectué dans un hôpital de la ville. Aux proximités de l’hôpital comme à l’intérieur, certains endroits étaient couverts de la bonne pelouse mais sans décor des fleurs ; on voyait aussi à d’autres endroits la mauvaise.
De cette observation est née l’idée de réaliser particulièrement un apostolat (apostolat environnemental) au sein des hôpitaux, mais un apostolat tourné vers l’assainissement et l’ornement des milieux hospitaliers.
L’idée s’était concrétisée par la mise en place d’une petite pépinière des fleurs ornementales.

Cet apostolat écologique au sein de l’hôpital est fonction de la motivation faite par les jeunes pour l’action à mener mais également et surtout de l’intérêt que ses responsables éprouvent à l’idée.
Des rendez-vous sont alors pris afin de passer à la réalisation effective.
Les activités de l’apostolat environnemental des jeunes CYNESA se synthétisent de la manière suivante :
·         Causerie-sensibilisation avec les responsables du département d’assainissement, des différents services de l’hôpital et si possible quelques malades. La causerie porte essentiellement sur les règles d’hygiène mais également d’assainissement (en posant des gestes justes : qui préservent l’environnement hospitalier et le maintien propre);
·         A l’aide du département d’assainissement, des endroits sont identifiés. Ces endroits, comme dit précédemment n’ont pas assez de fleurs et/ou sont couvertes des mauvaises herbes ;
·         Les jeunes se mettent alors au travail en taillant la pelouse, en y plantant des fleurs et en désherbant des espaces avec la mauvaise herbe ;
·         Après les travaux, un point focal est installé et il se charge de la continuité de l’action mais également du suivi quotidien de l’arrosage des fleurs plantées ;
·         Périodiquement (une fois par trimestre), une visite est organisé afin de s’acquérir de l’évolution des jardins et identifier des nouveaux espaces qui nécessitent notre intervention
Cette pratique porte ses fruits et est en perpétuelle évolution.
La définition de l’environnement que nous aimons bien reprendre et qui est au cœur de la plupart de nos discussions, causeries et sensibilisations, est celle de l’école primaire. Elle nous dit simplement que l’environnement c’est tout ce qui nous entoure. Cette définition permet de véhiculer un tas de messages sur ce qui nous entoure et notre façon d’en prendre soin.
Notre fierté c’est de voir tous les hôpitaux de la ville de Bukavu, de l’intérieur de la province et du Pays faire jolis. Cela reste un rêve, et nous nous battons pour le voir un jour se réaliser. 
Auteurs : Didier Mugalihya[1] & Daniel Mastaki[2]



[1] Bac+5 en développement rural avec une orientation en planification régionale, il est assistant chargé d’enseignements (depuis 2014) dans plusieurs instituts supérieurs de Bukavu dans lesquels il dispense les cours qui suivent : Population_Environnement_Développement, Développement Communautaire, Communication Sociale, Séminaire sur le Développement Communautaire, Développement Organisationnel, Planification des Projets. Il  est membre effectif des plusieurs plate formes (CYNESA, IDEAS for US, ECRIVAINS DU GRANDS-LACS)…Il est également jeune auteur et s’essaye depuis 2015 à l’écriture des nouvelles.
Domaines de recherche : Développement Durable et Organisations. [Avec prédilection à la gouvernance des organisations, à la gouvernance des ressources naturelles (Valorisation des déchets, communication_éducation environnementale) et à la culture de la paix].
[2] Licence en développement rural avec une orientation en environnement et développement durable, il est activiste et membre de plusieurs plates formes qui militent pour la conservation de la nature. Représentant_Pays de CYNESA et IDEAS For Us, il coordonne une association nationale (AGED). Il s’intéresse particulièrement aux aires protégées, à la gestion des déchets et à l’éducation environnementale. Depuis bientôt 3 ans, il a mis en œuvre et poursuit une démarche de communication environnementale dans les écoles catholiques secondaires de Bukavu.

2 commentaires:

  1. Didier et Daniel, jeunes Cynesa DRC, je salue vos initiatives. L'article de Didier parle bien. Je note cet attention aux plus faibles les malades, mais aussi la prise de conscience de la précarité hygiénique des milieux hospitaliers. Oui, c'est un enjeu majeur dans nos pays, et bien de personnes y compris les personnes soignantes y sont victimes: l'insalubrite des hôpitaux.En principe, ils devraient être des lieux de guerison,mais au vus et au senti de certains d'entre eux,il y a grand risque d'y attraper plusieurs maladies.

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  2. Merci beaucoup Père , pour surtout l'attachement et l'accompagnement. Votre place dans cette réalisation est la première. J'ai encore souvenance de vos encouragements, de vos motivations de votre grand souci de l'épanouissement du jeune élite. Le chemn est encore long mais facile quand tous y sentent leur appel et s'impliquent.
    Merci également à Daniel pour les sacrifices !

    Les meilleurs restent à venir

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